le 4 novembre 2015

Chers Collègues,

La première période scolaire s’achève à présent et avant de plonger dans la suivante, je partage quelques informations à propos des dossiers qui  occupent une partie de votre espace professionnel.  Les premières rencontres autour de la mise en œuvre de la réforme du collège entre Personnels de direction et Inspecteurs pédagogiques régionaux sont à présent terminées. Elles ont permis de croiser les visions sur les enjeux et les moyens de ce que les média ont appelé une révolution pédagogique.  

Certains d’entre vous ont déjà eu l’espace pour exprimer leurs inquiétudes, leur enthousiasme, leur ignorance, leur refus du changement ou simplement leur circonspection. C’est la lecture minutieuse des textes qui vous permet de comprendre votre positionnement professionnel, c’est-à-dire votre responsabilité auprès des jeunes. Je vous invite à lire (ou relire) en priorité :

1. la circulaire du 30 juin 2015
2. le projet des programmes de cycles
3. Le socle commun des connaissances, des compétences et de culture (S4C)

Pour des compléments d’information, le ministère poste régulièrement des documents  et le dernier en date, la réforme du collège en 10 points propose de cette réforme  une synthèse pertinente parce qu’argumentée, historique et sociologique.Certes, j’en conviens aisément, la littérature est riche et vous demandera une lecture qui pourra paraître longue et fastidieuse (elle l’est)  mais elle demeure professionnellement incontournable.Le sous-titre de la campagne d’information « Mieux apprendre pour mieux réussir » consolide la place centrale de l’élève. Le phénomène n’est pas nouveau et l’individualisation ou la personnalisation des apprentissages obligent le pédagogue que vous êtes  à s’engager pleinement dans la problématique de la réussite. Le professeur n’est plus le seul détenteur du savoir ; il s’agit de mettre tout en œuvre pour que l’élève accède à toute forme de savoir de manière active et indépendante.

 Après les vacances de Toussaint, vient le moment d’interroger cet espace de « liberté » qu’offrent les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires et l’accompagnement personnalisé. Vient le moment d’imaginer les chemins de traverse entre les disciplines qui sont les seuls à se rapprocher au plus près de la vraie vie. Vient le moment de trouver les points d’intersection entre les programmes, pour bâtir entre collègues, des situations d’apprentissages dans lesquelles, les élèves deviennent pleinement acteurs de leur cheminement.  Ce ne sera pas toujours facile car cet espace de liberté met en lumière le paradoxe de l’enseignant qui, d’un côté, revendique haut et fort sa liberté pédagogique et d’un autre,  demande ce qu’il doit faire. Cet espace de liberté risque de devenir vertigineux, inquiétant mais stimulant. Il vous donnera surtout la légitimité d’inventer, de créer, d’oser, d’innover en adéquation totale avec les besoins de vos élèves.

 Ce sont eux qui dicteront votre réflexion et la conception de vos séquences : leurs réponses, leurs attitudes face à vos enseignements guideront votre posture professionnelle. Il ne suffit plus d’être disciplinairement expert, il s’agit d’évaluer pour chacun des élèves, à chaque instant,  leur degré de compréhension, de savoir-faire et de savoir être. Cette phase de diagnostic constamment enclenchée,  induit et nourrit l’accompagnement personnalisé, que l’on associe à la différenciation pédagogique. Les trois dimensions de l’acte pédagogique

[5] apparaissent alors clairement : le savoir, celui qui apprend, celui qui enseigne. Il s’agit de tisser à chaque instant les relations de ce triptyque.

 Après la phase de rencontres entre les chefs d’établissement et les inspecteurs pédagogiques régionaux, ce sera la phase de celles des professeurs. Vous allez vous rencontrer par « vagues » dès le 6 novembre selon une organisation que vos chefs d’établissement vous ont transmise. Entre pairs, vous serez informés et accompagnés dans la réflexion qui précède la mise en place de la réforme. Les textes cités ci-dessus nourriront votre réflexion collective.

 Et en avril et en s’appuyant sur les programmes qui,  à cette date auront dû être validés,  il est prévu que les IA-IPR viennent rencontrer les équipes disciplinaires. Riches de vos échanges et réflexion collective, nous poursuivrons alors la préparation de cette réforme.

Certification complémentaire :

L’inscription à la session 2016 est en cours et s’achève le 16 novembre. Je vous rappelle votre intérêt  de valider de manière institutionnelle vos compétences « transversales » ne relevant pas exclusivement de votre formation ou de votre concours de recrutement. Cette validation vous permet de valoriser votre positionnement professionnel et accéder à des dispositifs particuliers comme par exemple la participation à l’enseignement d’histoire des arts en lycée. Elle concerne 4 domaines : les arts, la langue étrangère, le français langue seconde, la langue des signes.

Toutes les informations sont disponibles à cette adresse : https://www.ac-strasbourg.fr/certifications-complementaires-des-enseignants-122108 Je vous invite à vous y référer et si besoin, renvoyer votre dossier d’inscription avant le 16 novembre. Votre interlocutrice est Madame Myriam Marinelli. Enquête : ÉTABLISSEMENT

A la demande de Vincent Maestracci, IGEN,  je relaye le souci de la mise à jour des enseignements musicaux.  Le site national de l'éducation musicale est un lieu d'information en direction des professeurs et des acteurs éducatifs, mais également des familles et des observateurs de l’École. Mises à part les formations obligatoires à l’école et au collège, l’enseignement de la musique (lycée - options obligatoire ou facultative, CPGE, CHAM & CHAD, BTMM notamment) n’est proposé que dans certains établissements.

Aussi est-il important de pouvoir disposer d’une carte nationale de ces offres présentant leurs spécificités. C’est la première finalité de notre base de données : Être en mesure d’informer professeurs, acteurs éducatifs, familles et élèves de cette offre de formation.

Par ailleurs, le pilotage pédagogique départemental, académique et national nécessite de disposer d’une information régulièrement mise à jour sur cette offre de formation afin d’analyser aussi bien la cohérence de l’implantation de l’offre que son évolution d’une année sur l’autre ou celle des flux d’élèves concernés. C’est la seconde finalité de cette base de donnée : Disposer de données statistiques fiables et régulièrement mises à jour, indispensables au pilotage pédagogique comme à la promotion de ces enseignements auprès des autorités académiques et ministérielles.

Afin de garantir la qualité de l’information sur l’offre de formation dont vous avez la responsabilité pédagogique, les informations requises doivent être précises et exactes. C’est pourquoi vous êtes les plus à même d’assurer cette saisie et de garantir ainsi la meilleure information sur l’offre d’enseignement musical proposé par votre établissement.

Certaines informations ont vocation à être publiées sur Internet et librement accessibles afin d’informer familles, élèves et observateurs. D’autres relèveront exclusivement du pilotage pédagogique et ne seront visibles que par l’inspection territoriale. Elles sont identifiées par le tag « (Pilotage) ».

Adresse du répertoire d'établissements : http://educationmusicale.fr

Vous l’aurez compris, les quelques instants passés à renseigner cette carte ainsi mise à jour permettra d’imprimer la photographie la plus précise possible des enseignements musicaux dans l’académie.  Vous seuls, êtes en mesure de le faire avec exactitude et je vous en remercie pleinement. Je reste à votre écoute pour d’éventuelles préc

CHORALES  

La DAAC envoie chaque année un dossier de demande de subvention pour l’organisation de spectacle scolaire que le GIP ACMISA est destiné à aider.

Parallèlement, il nous faut établir, pour les mêmes raisons que celles de l’enquête précédente, le paysage des chorales scolaires. Toutes les chorales, même celles pour lesquelles vous n’organisez pas de « rencontres » de plusieurs établissements, même celles de dimensions modestes qui ne sortent pas de leur établissement pour donner spectacle à l’extérieur, même celles qui ne donnent pas de concert à la fin de l’année,  toutes les chorales sont concernées par ce recensement. L’an dernier, sur l’enquête envoyée en fin d’année, seuls 64 professeurs sur 158 établissements ont répondu à ma demande. Vous comprenez aisément qu’il est difficile d’obtenir un résultat proche de la réalité. Aussi, il est à présent nécessaire que vous preniez tous le temps de remplir à la fois le tableau et  le formulaire ci-joints avec précision.  Je vous rappelle que ces informations m’aident à donner un avis éclairé sur les moyens alloués par le rectorat et au moment où la réforme est mise en place et que certaines interrogations peuvent subsister, il est nécessaire de préciser avec transparence vos champs d’action afin de consolider vos positionnements professionnels. Dans le cadre de nos travaux avec l’inspection générale (qui auront lieu les 10 et 11 novembre à Paris) il est question d’harmoniser nos enquêtes académiques. Ces deux documents (dont j’ai conscience de la lourdeur) sont susceptibles d’être modifiés.

Conférence :

Canopé invite le chercheur Emmanuel Bigand

[6] le 6 janvier prochain de 14h à 16h30 pour une conférence d’un format tout  fait particulier puisque le scientifique viendra avec un petit ensemble instrumental. Chacun de ses propos relevant des expériences menées dans son laboratoire de recherche de l’université de Bourgogne seront ainsi illustrés d’exemples sonores.

En accord avec Canopé, des ordres de mission sans frais pourront vous être délivrés. Surveillez le site et inscrivez-vous en ligne dès  la publication de la conférence. Notez que cette conférence est programmée un mercredi après-midi.

Je termine par mes remerciements anticipés pour les informations que vous pourrez me transmettre et  souhaite à tous un engagement cohérent et éclairé dans la réflexion suscitée par cette réforme, mais pas seulement par elle, et qui donne un sens véritable à vos enseignements.

L’inspectrice d’académie,
Inspectrice pédagogique régionale d’éducation musicale et chant choral
 
Christine Masse-Guépratte