Les Archives d'Alsace site de Strasbourg

Les Archives ont un puissant potentiel éducatif : elles sont autant de traces du passé qui permettent d’aiguiser l’esprit critique, de s’approprier un passé et un territoire.

Mais il n'y a pas que l'apprentissage de l'Histoire : issues d'un très grand nombre d'institutions, multiformes, les archives touchent à tous les domaines (architecture, économie, environnement…) et –presque- toutes les matières ; pourtant leur interdisciplinarité est souvent méconnue. 

 

Les enseignants du primaire et du secondaire ont à leur disposition des dossiers conçus par le professeur du service éducatif, téléchargeables et exploitables en classe. Les élèves peuvent être accueillis pour des visites combinant présentation des aspects historiques des documents d’archives et évocation du métier d’archiviste et des problématiques de conservation. Sur demande, les Archives prêtent gracieusement des expositions sur bâche et organisent des lectures-spectacles. Elles offrent également conseil et accompagnement dans la conduite de dispositifs, de projets éducatifs ou d'opérations, Lire la Ville ou encore le Printemps de l’écriture…

Pôle Mémoire Archives d'Alsace

https://archives.alsace.eu/ressources/scolaires/

les Archives vous proposent de (re)découvrir un résistant méconnu, compagnon de route de Marcel Weinum : Ceslav Sieradski, né à Barr en 1925 et assassiné à seulement 16 ans par les nazis, le 12 décembre 1941.

D’origine polonaise, il rencontre Marcel Weinum et rejoint son mouvement de Résistance, la Main Noire, avec lequel il participe à divers sabotages. Le 20 mai 1941, alors qu'ils se rendent en Suisse à bicyclette, ils sont interpellés par des douaniers, parviennent à s’échapper mais sont repris et emprisonnés à Kehl.

En raison de son jeune âge ou de sa nationalité polonaise, Ceslav Sieradski ne peut être traduit devant le Sondergericht. Transféré en décembre 1941 au "camp de rééducation" de Schirmeck, il est battu à mort par les gardiens lors d’une prétendue "tentative d’évasion", sans attendre le procès du groupe. Les Strassburger Neueste Nachrichten du 16 décembre annoncent l’exécution du « saboteur polonais Ceslaw Siratzki [sic] pour cause de Résistance ».

Après-guerre, sa sœur Annie entreprend des démarches pour le faire reconnaître  "mort pour la France". Les pièces présentées ici et conservées aux Archives d’Alsace (Strasbourg) sous la cote 2083W1967 sont extraites du dossier attestant de ses démarches.