Focus : Journal de lecture et écrits d’appropriation
Les programmes de lycée offrent un riche éventail d’écrits d’appropriation envisageables12.
Le journal de lecture constitue à la fois une des formes d’écrit d’appropriation, et une étape possible vers des écrits plus élaborés.
Produire un écrit personnel à l’issue d’un cercle de lecture
Gaëlle Macuba a organisé un cercle de lecture qui n’avait pas vocation à produire une trace écrite mais qui a permis aux élèves de réaliser un écrit personnel : Comment vous sentez-vous après la lecture de du roman de Gael Faye, Petit Pays ? L’objectif était de développer le rapport personnel à la lecture, rapport qui pouvait se nourrir de l'expérience du journal de lecture ainsi que des discussions dans le cercle. Elle a demandé 300 mots pour obtenir un écrit long. Les élèves ont ressenti le besoin de construire une réflexion nuancée et ont donné assez spontanément des exemples de passages du livre pour justifier leur sentiment. Certains se sont également appuyés sur les choix narratifs de l’auteur comme c’est le cas pour l’élève dont le texte est reproduit ci-dessous.
« Motiver un écrit d’appropriation : « Écriture de la suite de la situation initiale de « Aux champs » de Maupassant. »
Comme mentionné dans cet article, l’entrée “Questionner” permet d’ouvrir des pistes pour investir les béances de l’œuvre.
Isabelle Albini, dans une classe de 2nde, a eu pour projet de mettre en relief la spécificité du genre de la nouvelle par l’utilisation de la fiche de lecture numérique. A la situation initiale, brossée rapidement, succèdent des péripéties et une chute surprenante.
Les élèves ont lu, en classe, la situation initiale, ils l’ont résumée dans la case « PREDIRE ». Ils ont été ensuite invités à rédiger la suite de cette situation initiale, en un écrit d’appropriation, dans la case de droite « EXEMPLE » de « PREDIRE ».
Ils ont ensuite lu la suite de l’œuvre, découvrant qu’une famille va refuser l’adoption, l’autre, l’accepter. Aucun élève n’avait prévu ce cas de figure, ils se fondaient sur le fait que les enfant paraissaient en fait faire partie d’une seule et même famille.
En un troisième temps, les élèves on accédé aux écrits de leurs camarades. Ceci a été extrêmement aisé : les élèves ont accès, au bas de leur fiche, à tous les écrits de leur camarades. Cette phase a été extrêmement motivante pour eux, et a tout naturellement conduit à étendre le regard critique aux questions de style, de langue et à la notion d’inventivité de leurs camarades.
