Le journal de lecture apparaît comme un écrit de travail qui permet à l’élève de noter et partager ses réflexions sur un texte : plus qu’une fin en lui-même, il est un support idéal pour des activités orales.

Le Cercle de lecture

Les accompagnements de programme définissent ainsi le cercle de lecture :

C’est un moment important qu’il convient de ménager après chaque étape dans la programmation de la lecture. Réunis par groupes, les élèves peuvent dans un premier temps échanger autour de leur travail : quels passages ont été compris ou ont retenu leur attention, quels autres leur ont posé problème ? Ils peuvent aussi prendre appui sur les citations relevées, sur leurs propres impressions avant de les confronter avec celles d’autrui, ce qui permet de les nuancer et de les mettre à distance, parfois de les confirmer.

[…]

L’idée générale du carnet et du cercle de lecture est de favoriser le travail autonome de l’élève. Ils se complètent et sont le moyen d’une étude active de l’œuvre, impliquant les élèves et facilitant l’appropriation d’œuvres patrimoniales qui peuvent leur sembler très lointaines.

Ils proposent également un exemple d’organisation de cercle de lecture autour d’un corpus de textes pour introduire la lecture du Discours sur la servitude volontaire de La Boétie. Le cercle de lecture

pourrait être organisé autour de deux interrogations :
1. Si vous devez ne retenir qu’un passage dans ce premier mouvement du texte, lequel serait-ce ? pourquoi ?
2. À quoi sert l’évocation des héros grecs ?
Ces interrogations servent à vérifier, dans un premier temps, la compréhension littérale des passages lus en autonomie, puis, dans un deuxième temps, conduisent les élèves à s’approprier l’œuvre à travers des débats.

 

Voici comment Gaëlle Macuba a mis en place un cercle de lecture dans sa classe de 1ère STMG.

Après deux sessions en classe d’écriture dans le journal de lecture, elle leur a donné 10 minutes pour relire leurs journaux puis a organisé des cercles de lecture avec les quatre questions suivantes :

• Qu’avez-vous pensé de la fin du roman ? Est-elle ouverte ou fermée ?

• Citez un passage qui vous a marqué et expliquez pourquoi. Avez-vous trouvé un passage beau ?

• Comment s’est passée votre lecture ? Comment a évolué votre avis sur le livre ?

• Êtes-vous optimiste ou pessimiste après la lecture de ce roman ?

Le cercle de lecture n’avait pas vocation à produire une trace écrite mais le dernier exercice était un écrit personnel : Comment vous sentez-vous après la lecture de ce roman ?

L’oral au DNB et à l’EAF

L’écriture dans le journal de lecture et la participation à des cercles de lecture sont deux exercices qui permettent aux élèves de se préparer aux épreuves orales de fin de 3ème et de 1ère.

Ainsi, les élèves de Wendolin Bach, dans leur travail de comparaison entre le Roméo et Juliette de Shakespeare et son adaptation cinématographique ont largement utilisé l’entrée “Faire des liens” dans leur journal de lecture ; ces entrées devaient servir de support à ceux qui auraient choisi de présenter ce travail lors de l’oral du DNB. Les entrées « ressentir » auraient été utiles pour justifier leur choix et expliquer la manière dont ils avaient réceptionné l’œuvre

Dans le cadre de la 2nde partie de l’épreuve d’EAF, la tenue d’un journal de lecture occupe une place essentielle : en effet, les élèves échangent avec l’examinateur à propos d’une œuvre de l’année qu’ils ont choisie (Ce document présente différentes questions à même d’être posées). Le journal de lecture devient un moyen de se préparer à l’épreuve car il permet en effet de garder une trace en vue de cette épreuve, mais également de prendre l’habitude d’exprimer leur avis, leur sensibilité et de se justifier en citant. De s’accoutumer à exprimer un avis justifié et à faire part de réactions sensibles de manière appropriée.