L’ennemi dans l’art, dans l’Empire romain et dans le IIIe Reich

Présentation de la séquence

Introduction de la séquence.
(Echange avec les élèves.) → L’art et l’inimitié entretiennent d’étranges liens. L’art peut ainsi être protestataire (cf. reggae…contre une personne identifiée, une idée…) ; il peut aussi être provocation ou encore refuge (art en prison…)
→ Rappels des cours de 3e (les totalitarismes, la Seconde Guerre mondiale et de 6e (l’Empire romain).
Quels étaient les ennemis du IIIe Reich ?
  • Le IIIe Reich identifie des ennemis dans son système des prétendues races.
  • Ennemis aussi (au IIIe Reich) : les prétendus responsables de la défaite de 18 et les signataires de Versailles, donc au final la République de Weimar et une certaine classe « judéisée »…
Quels étaient les ennemis de l’Empire romain ? (Ou des empereurs…)
  • Différentes populations qui pouvaient menacer l’Empire (système du Limès, le mur d’Hadrien), voire ne pas se montrer assez coopératives…
  • Certains remugles de la République… Noter aussi que l’Empire s’est établi à la suite de longues guerres civiles.
  • Dans les deux cas, se détache la figure d’un chef nécessairement exceptionnel (mais promettant la paix chez les Romains, préparant à la guerre chez les nazis…)
→ Dans les deux cas, l’art peut permettre :
  • de s’identifier, se positionner face à l’ennemi (prétendu ou réel),
  • de promouvoir une certaine morale d’Etat, les qualités du chef.
Problématique : comment les différentes notions de l’ennemi ont-elles une répercussion dans l’art / sur l’art ? I. Comment des œuvres de l’entre-deux-guerres ont-elles pu se retrouver à côté d’œuvres antiques ?
  • Revue de presse (différents articles) en classe. (Cf. scan.)
  • Texte 1. Lecture et questions.
  • Recherche internet / salle info à partir du site slate.fr (sur l’art dégénéré). Présentation d’artistes mis à l’index / mise en commun.
II. Nazis et Romains (sous l’Empire) : deux postures différentes face à l’ennemi dans l’art.
  • Lecture de l’introduction, rappels historiques et questions.
  • Comparaisons sculptures romaines – Arno Breker : mise en évidence de l’aspect presque monstrueux des proportions chez Breker (tête très petite, haut du corps quasi difforme…) et interrogation sur le but d’une telle difformité. + Rappel du cours.
  • Exemple d’art romain célébrant les qualités du chef (monnaie) ou témoignant de sa déchéance (statues cassées…)
III. Le pillage des oeuvres d’art : fascination (paradoxale) de l’ennemi ?
  • Dossier de presse sur l’affaire Gurlitt et le débat en France sur la gestion des oeuvres volées pendant la guerre.
  • Etudes d’oeuvres romaines célébrant le pillage du Temple en 70.
Conclusion.
  • Vague ressemblance formelle (mais discutable) des arts romain et nazi (statuaire), mais finalité très différente de l’art.
  • Art parfois victime dans les deux époques (oeuvres pillées ou détruites : art dégénéré, temples de Mithra ravagés — fouilles archéologiques récentes (2010) à Angers par exemple…—)
  • Un sujet toujours d’actualité (exemple d’oeuvres d’art détruites en Afghanistan par exemple, la récente affaire Gurlitt, le problème de la remise à la mode d’un Emil Nolde, évidemment antisémite et raciste malgré l’avis de certains journalistes, cf. dossier de presse).