samedi 21 décembre 2024

Langagement québécois

Séance 1/9 : Présentation du Québec  avec le TBI : 1 heure  - Vidéo  de présentation du Québec (3 min 55): la diversité des milieux urbains et ruraux, aperçu des lieux les plus connus : www.bonjourquebec.com/fr-fr/videos.html  (Site touristique officiel du gouvernement du Québec.) - Situer le Québec dans un contexte pour mieux comprendre son histoire et son actualité :Carte de l’Amérique du Nord (http://atlas.nrcan.gc.ca/site/francais/maps/reference/international/north_america/referencemap_image_view )Carte du Québec et de ses frontières avec le Canada (http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf4/quebec/chanson/alouette/lefleuve.html ) Carte d’une partie du Québec  (http://www.routard.com/pop_up_visuel.asp?id_carto=69 ) - Présentation de l’histoire du Québec : les influences diverses, le passage des Français aux Anglais, l’engagement avec la Révolution Tranquille des années 1960. - Principales caractéristiques de la littérature québécoise. Séance 2/9: Lecture : introduction aux romans québécois du XXème siècle : 1 heure Présentation de quatre romans  et lecture en commun d’extraits:
  • Louis HEMON, Maria Chapdelaine, 1914.
  • Anne HEBERT, Kamouraska, 1970.
  • Michel TREMBLAY, La Grosse Femme d’à côté est enceinte, 1978.
  • Jacques  POULIN, Volkswagen Blues, 1984.
Lecture cursive : les élèves doivent lire pour la fin de la séquence Maria Chapdelaine.  Séance 3/9 : Découverte du débat sur le québécois : Eloge et blâme d’une langue : 1 heure Texte support n°1 : « Ce n’est pas comme à Paris, mais… », Roch CARRIER, article tiré de Langue et Société, 9  (printemps 1983). (Vous pouvez me contacter par mail pour avoir l’extrait). En racontant un dîner auquel il a participé, l’auteur met en évidence les préjugés concernant sa langue. Une phrase de son interlocutrice résume bien l’esprit de certaines critiques fréquentes à l’époque : « ils parlent le français, mais non pas le véritable français de France ». Analyse du texte et de l’argumentation développée par les différents interlocuteurs :- Première approche du « Joual ».- Mise en évidence des liens, des emprunts et des influences réciproques entre le Québec  et la France : des archaïsmes qu’on retrouve dans la langue de Montaigne, des mots qu’on pourrait croire uniquement québécois qui  se retrouvent sous la plume d’écrivains du XIXème siècle, des mots québécois passés en français.- Conclusion : l’argumentation de l’auteur conduit à rejeter l’idée de hiérarchie entre les langues et réfuter les critiques faites au québécois. Séance 4/9 : Salle informatique : lecture et argumentation.  Les romans québécois (suite) : 1 heure (et prolongement à la maison)  Travail individuel des élèves sur internet à partir du site :http://francite.net/education/lecture/page76.htmlLe site propose une anthologie d’une centaine d’incipits de romans québécois accompagnés d’une brève présentation. Consignes données  aux élèves : - Choisir dix débuts de romans, les lire et en retenir trois. - Argumenter par écrit pour justifier le choix de deux débuts qui ont plu et d’un début qui a déplu. Travail à finir à la maison.  Séance 5/9 : Module : salle informatique et CDI : recherche sur la Francophonie : 1 heure Consignes  données  aux élèves :Faire un dossier sur la francophonie présentant l’origine du terme, ses dimensions et ses buts, un historique avec les étapes majeures. Prévoir un document à insérer (texte littéraire, texte officiel…).Ajouter à la fin du dossier une sitographie commentée mettant en valeur les sites les plus intéressants.Travail à finir à la maison. Séance 6/9 : débat sur le québécois : Eloge et blâme d’une langue (suite) : 4 heures a- Le retournement : de l’humiliation à la revendication :Texte support n°2 : « Joual ou français québécois ? », Jacques BENOIT, Maclean (avril 1972), pages 29-37. (Vous pouvez me contacter par mail pour avoir l’extrait).Le texte montre comment le Québec  est passé d’une période d’acceptation et d’intégration des critiques à une période de revendication de la langue avec ses caractéristiques propres comme objet de fierté et d’affirmation  identitaire. b- Les écrivains québécois engagés : THEATRE, Michel TREMBLAY, Les Belles-sœurs, 1968. TBI Découvrir une polémique : le scandale de la pièce écrite en Joual.TBI : extraits vidéo des archives de Radio Canada sur le débat autour de la pièce :- archives.radio-canada.ca/arts_culture/theatre/clips/5001/: émission de télévision « Aujourd’hui » du 7 mars 1968, 5 minutes. Michel Tremblay, son metteur en scène et ses comédiennes défendent la pièce et l’utilisation du joual.- archives.radio-canada.ca/emissions/966-4983/page/1/: débat sur la langue québécoise, émission du 17 octobre 1975, avec Michel Tremblay, 6 minutes  24. Lecture d’un extrait des Belles-Sœurs : « Une maudite vie plate ». « […] Là, là, j’travaille comme une enragée, jusqu’à midi. J’lave. Les robes, les jupes, les bas, les chandails, les pantalons, les canneçons, les brassières, tout y passe ! Pis frotte, pis tords, pis refrotte, pis rince. C’t’écœurant, j’ai les mains rouges. J’t’écœurée. J’sacre. A midi, les enfants reviennent, ça mange comme des cochons, ça revire la maison à l’envers, pis ça repart ! […]» (Vous pouvez me contacter par mail pour avoir l’extrait entier). c- Les écrivains québécois engagés : POESIE, Michèle LALONDE, Speak White, 1968.« rien ne vaut une langue à juronsnotre parlure pas très propretachée de cambouis et d’huile »« speak white c’est une langue universellenous sommes nés pour la comprendre avec ses mots lacrymogènesavec ses mots matraquesspeak white » (Vous pouvez me contacter par mail pour avoir l’extrait entier)- Devoir sur table : répondre à la question suivante : Quelles sont les idées vues dans la présentation du Québec  et les textes sur le québécois et le Joual que vous retrouvez dans ce poème ? Citer de brefs passages pour justifier chaque idée. - Correction et approfondissement : interprétation de la juxtaposition du français et de l’anglais dans le poème, mise en valeur de l’engagement de l’auteur, de l’élargissement du problème québécois à toute forme d’impérialisme, de l’appel à une solidarité des victimes de la langue de domination.- Elargissement : réflexion sur la poésie : qu’est-ce qu’un poème ? en quoi peut-on dire que Speak White est un poème ? Séance 7/9 : Parallèle et ouverture avec un autre auteur francophone engagé : POESIE, SENGHOR, Ethiopiques, « A New York », 1956 : 3 heures. «  […] New York ! Je dis New York, laisse affluer le sang noir dans ton sangQu’il déroule tes articulations d’acier, comme une huile de vieQu’il donne à tes ponts la courbe des croupes et la souplesse des lianes.  […] »a- Devoir sur table : initiation au commentaire.Répondre aux questions:- Quelle est la structure du poème ? (quelle est l’idée principale de chaque partie ? comment passe-t-on d’une partie à l’autre ?).- Quelles sont les caractéristiques de Manhattan ? de Harlem ? Justifier par des citations analysées et quelques figures de style. b- Correction du commentaire et prolongement sur le concept de négritude. Séance 8/9 : BILAN : 1 heure. a- Bilan sur la francophonie à partir des dossiers des élèves.b- Les poètes québécois: distribution de poèmes complémentaires : (Vous pouvez me contacter par mail pour avoir les extraits)- Gilles VIGNEAULT, Tenir parole , « Les Gens de mon pays », 1967.- Gaston  MIRON, L’Homme rapaillé, « L’Octobre », 1970 (« Nous te ferons, Terre de Québec/ Lit des résurrections … »).- Claude BEAUSOLEIL, Une certaine fin de siècle, « Mémoire de ville », 1983. c- Les romans québécois : bilan sur les avis argumentés des élèves et répartition des textes à lire devant une autre classe de seconde. Séance 9/9 : Epilogue : Lectures québécoises et dégustation de crêpes au sirop d’érable : 1 heure. Devant une autre classe de seconde, lecture par quelques élèves des textes québécois découverts dans cette séquence. Travail de lecture à voix haute devant un public. Dégustation de crêpes.

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