dimanche 30 juin 2024

La concertation des équipes de lettres

Les principes

    

L’action concertée de l’équipe de lettres permet de garantir un suivi optimal des apprentissages de tous les élèves d’une cohorte, tout au long de leurs quatre années passées au collège, en garantissant que chacun a été accompagné au plus près de ses besoins.

        

Harmoniser des pratiques d’enseignement ne revient pas à les uniformiser. Sans remettre en cause l’exercice de la liberté pédagogique et la créativité des professeurs, le travail d’harmonisation et de concertation mené au sein des équipes doit permettre à chaque élève de disposer de repères clairs, facilitant l’entrée dans les apprentissages, et de bénéficier de méthodes d’enseignement adaptées à ses besoins.

         

La concertation constitue un levier de développement professionnel pour tous les professeurs, en permettant à chacun de nourrir ses pratiques d’enseignement de celles des autres, et en discutant des méthodes les plus adaptées aux élèves accueillis au sein de l’établissement.

       

       

 

Pour permettre aux élèves d’atteindre les objectifs de l’année en français, il est plus que jamais essentiel que les professeurs élaborent ensemble une progression concertée. L’enjeu de ce travail d’équipe est de garantir à tout élève, quel que soit son parcours au fil des mois, une offre d’apprentissage pleinement cohérente avec l’ensemble des enjeux de l’année.

Il s’agit donc, non d’établir une progression en tout point identique s’imposant à tous les professeurs de français d’un même niveau d’enseignement, mais bien de consacrer l’expertise collective de l’équipe disciplinaire à penser les objets d’apprentissage et situations de travail, leur articulation dans le temps, les choix propres à favoriser la réussite des élèves dans toute leur diversité.

[…]

Les situations de travail proposées dans les différents groupes doivent aussi être au cœur de la réflexion en équipe, pour garantir une offre d’apprentissage à la fois cohérente, respectueuse de la diversité des élèves et de la liberté pédagogique des professeurs.

Comme la constitution des groupes est évolutive, ces situations de travail doivent contribuer à faire percevoir à chaque élève ce qui fait l’unité de l’enseignement de français, quels que soient les groupes au sein desquels il en bénéficie au cours de l’année. Par exemple, en étude de la langue, mettre en place dans tous les groupes des démarches collectives comme l’adoption de rituels d’analyse constitue un facteur de cohérence favorable aux apprentissages.

Cette préoccupation est pleinement compatible avec l’exercice de la liberté pédagogique des professeurs pour concevoir les situations d’apprentissage précises mises en œuvre dans les séquences. Ainsi, si les professeurs d’un même collège doivent assurer la cohérence du parcours de chaque élève en répartissant de manière concertée à l’échelle de l’année les thématiques / questionnements et les compétences « majeures » des séquences travaillés dans tous les groupes, cela n’implique pas de s’astreindre à travailler obligatoirement sur les mêmes œuvres ou les mêmes textes. Non seulement chaque professeur conserve la liberté du choix des textes et livres proposés à l’étude, mais il lui revient de définir les démarches les plus adaptées aux progrès des groupes dont il a la charge.

   

Extraits du Vademecum « Mettre en place les groupes de besoins. Faire réussir tous les élèves au collège » (Eduscol, mai 2024), p. 21-23

   

    

Afin d’organiser efficacement le travail de concertation, il convient :

   

  • de fixer la temporalité et l’objectif des réunions de concertation (quand ? pourquoi ?)[1] ;

   

  • de s’entendre sur une finalité pour chacune des réunions de concertation (élaboration de la programmation annuelle, de la progression, répartition des élèves dans les groupes, …) ;

   

  • de développer des outils de mutualisation du travail (espace de travail partagé, …).

​​​​​​​


[1] A cet égard, il peut être utile d’identifier avec le chef d’établissement, en tenant compte des contraintes organisationnelles propres à chaque collège, le créneau de l’emploi du temps qui pourrait être favorable à la concertation (le Vademecum « Mettre en place les groupes de besoins. Faire réussir tous les élèves au collège » évoque notamment des créneaux banalisés ponctuellement, ou d’autres dispositifs de type « heures bleues »).

​​​​​​​     

PLANIFICATION DE LA CONCERTATION : UNE PROPOSITION DE MISE EN ŒUVRE

   

La proposition ci-dessous n’a aucune visée prescriptive ou modélisante. Elle constitue une projection possible pour la mise en œuvre de la concertation, et pourra être adaptée en fonction de la diversité des organisations retenues dans les collèges.

    

Elle permet d’identifier les éléments qui doivent faire l’objet d’une concertation.