vendredi 19 juillet 2024

Soirée Jazzpassage 2021|36e festival Jazzdor-Strasbourg

Langues vivantes - 29 octobre 2021

Publié dans : Langues vivantes

Cette année, les soirées franco-allemandes Jazzpassage initiées par le festival Jazzdor fêtent leur 36e édition avec notamment le solo « Mondenkind » du pianiste allemand Michael Wollny.

Date : samedi 06 novembre 2021 à 20h30

Lieu : Cité de la Musique et de la danse Strasbourg (Auditorium) | 1 Place Dauphine | 67 000 STRASBOURG

 

Allemagne – Michael Wollny, piano

Quand le hasard prend le dessus, il peut écrire les histoires les plus improbables. Michael Wollny a fait plus d'une douzaine d'albums au cours de ses 15 ans de carrière, mais il a attendu jusqu'à présent pour réaliser son premier album de piano solo. Sa curiosité innée, le désir d'interagir avec d'autres musicien·ne·s, la tentation de découvrir des musiques nouvelles et originales en compagnie d'autres personnes se sont normalement révélés bien trop requérants. Après tout, le piano solo, que ce soit sur scène ou en studio, semble – du moins en apparence – être une entreprise résolument solitaire… Cependant, au début de l'année 2020, le moment semblait venu pour Michael Wollny de commencer à fouiller dans le fonds inépuisable de musiques, d'histoires, de pensées, d'humeurs, d'images et de rencontres qu'il avait accumulé au fil des ans. L'enregistrement a été programmé en avril 2020. Mais voilà qu’il tombait au beau milieu de la crise sanitaire mondiale. Michael Wollny a vu cela comme une opportunité. Le temps, donc, de se replier sur soi-même, au moment où le monde devenait soudainement tout petit et plus silencieux, où le flot normal et constant de stimuli était rompu... 
« Mondenkind » est un dialogue avec la pièce et l'instrument. « De nos jours, le piano solo a de nombreuses formes, non seulement sur le plan stylistique, mais aussi en termes de production et d'ingénierie, explique Wollny. Il m'est apparu relativement tôt que je voulais adopter une approche ‘classique’, dans laquelle le son plein, dynamique, vif et spacieux d'un grand piano à queue de concert est le point central. Pas de bricolage en studio, pas d'effets ».
Enfin, et c'est peut-être le plus important, cet enregistrement est aussi un dialogue entre Michael Wollny et son moi artistique. « Mondenkind, dit Wollny, est un mot que j'ai emprunté au tout début de ce projet à l'écrivain Michael Ende et à son roman fantastique The Neverending Story. Le mot n'est en aucun cas un autoportrait, mais fait référence à un moment clé du livre où le protagoniste – laissé à lui-même – donne un nouveau nom au monde qui l'entoure et le fait ainsi revivre... Ce qui est en fait la tâche que tout musicien se fixe avec chaque nouvel album, et surtout avec un album solo ».
 
France + Allemagne – Eve Risser, piano, claviers, flûtes ; Antonin-Tri Hoang, saxophone alto, clarinettes ; Sakina Abdou, saxophones, flûtes ; Grégoire Tirtiaux, saxophones ; Nils Ostendorf, trompette ; Matthias Müller, trombone ; Fanny Lasfargues, basse, effets ; Emmanuel Scarpa, batterie, percussions ; Tatiana Paris, guitare ; Mélissa Hié, balafon, djembé, voix ; Ophélia Hié, balafon, dun, voix
 

Avec son piano préparé et son jazz métissé, de dos, debout puis assise, Eve Risser, artiste en résidence à Points communs, puise son inspiration dans le voyage. En 2015, elle partageait avec le White Desert Orchestra sa fascination pour le grand Ouest américain enneigé. Aujourd’hui, elle foule la terre rouge de l’Afrique de l’Ouest, en ajoutant à son orchestre les sonorités des balafons, djembés et bara. Digne représentante d’une jeune génération de brillant·e·s compositeur·trice·s et musicien·ne·s, elle crée avec cet orchestre, de véritables images sonores d’une exquise douceur. Les proportions, lignes et sons s’harmonisent. Bientôt les bruissements délicats venus de pays lointains se transforment en danses joyeuses et hypnotisantes.


Pour en savoir plus, consultez le site officiel du festival.