Bertrand Lanot, enseignant au collège Freppel d’Obernai, a conçu une progression de la classe de 6e à celle de 3e pour faire travailler aux élèves capacité « raconter » en histoire-géographie. Il est intervenu dans le stage Capacités et progressivité au collège en mars 2013.

Le récit est une capacité au cœur de l’histoire enseignée. Construit autour d’une « mise en intrigue », il intègre des données explicatives fondées sur l’analyse de sources. Le récit est « […] un exposé de faits reconnus pour vrais ayant pour visée de montrer des changements dans le temps et s’appuyant sur des raisonnements structurés ».

Par conséquent, il s’agit d’une forme de narration mettant en scène des acteurs, problématisée et à visée démonstrative et/ou interprétative, utilisant des connaissances, respectant des cadres temporels et spatiaux, suivant une chronologie et articulant les échelles de temps. Cela distingue ainsi le récit historique de la fiction : certes, « l’histoire est un roman mais un roman vrai » (Paul Veyne).

Ce détour épistémologique est indispensable pour cerner au mieux comment faire travailler le « raconter aux élèves ». C’est ce que Bertrand Lanot essaie de montrer dans sa présentation, expliquant en quoi le récit est une capacité au cœur de nos apprentissages disciplinaires et détaillant les thématiques de la 6^e à la 3e durant lesquels les programmes invitent explicitement à faire travailler le récit aux élèves.