mardi 19 novembre 2024

Vivre et mourir en Europe du milieu du XIXe aux années 1960

Christophe Marchand et Julien Ebersold proposent réflexion d’ordre épistémologique et didactique concernant l’analyse et la mise en œuvre de cette question du programme.  

 « Vivre et mourir en Europe du milieu du XIXe aux années 1960 » relève d’un courant historiographique récent, l’histoire du quotidien ou alltagsgeschichte. C’est un courant qui remet au cœur les acteurs, mais les anonymes, les individus, à travers leurs expériences vécues et leurs représentations tout en étudiant l’articulation entre leurs vies particulières et les grandes évolutions historiques.

Ainsi dans cette question, la révolution industrielle, ses conséquences socioculturelles sont en toile de fond, mais sans être étudiées pour elles-mêmes : l’intitulé du programme invite plutôt à interroger les évolutions démographiques et les mutations sociales, économiques et culturelles qui en ont découlé ou qui en sont le reflet.

 

Ils évoquent quelques pistes pour la construction des sujets d’études, recourant à l’histoire des arts ou le cinéma (« vivre et mourir en temps de guerre ») ou à une démarche systémique montrant que l’innovation est au cœur des processus d’industrialisation qui transforment les sociétés (« La pénicilline : du laboratoire à la société, naissance d’un médicament »).

Ils proposent en particulier l’analyse d’un extrait long d’un film soviétique Requiem pour un massacre qui met en lumière crûment les violences de guerres et les logiques d’extermination de masse des populations civiles à l’Est.