Catherine Schmittbiel, professeur au collège Galilée de Lingolsheim, est intervenue dans le cadre de la formation sur les programmes de géographie de 5e au printemps 2010, pour faire le point sur la notion de développement durable et montrer comment construire une programmation annuelle structurée autour d'elle.

Après avoir rappelé les enjeux de la notion de développement durable, utilisée aussi bien comme un levier publicitaire, comme un référent d’action pour l’aménagement du territoire ou comme une idéologie planétaire, elle propose à la fois de déconstruire le concept de Développement durable, de le contextualiser mais aussi de réfléchir à la manière de l’enseigner dans le Secondaire et plus particulièrement en classe de 5^e.

Catherine Schmittbiel s’appuie sur l’article d’Anne Jégou, « Les géographes français face au développement durable », extrait de L’Information géographique (2007), pour définir ce concept et montrer ses évolutions et sa plasticité et par conséquent son contenu fortement idéologisé.

Il s’agit de réfléchir sur les spécificités de l’approche géographique du développement durable, à la fois systémique (en montrant la complexité), spatiale (en emboîtant les échelles), sociétale et prospective.

Ainsi le développement durable peut être utilisé dans les programmes comme une grille de lecture des territoires, comme une entrée sur des problématiques contemporaines, comme une idéologie planétaire, et comme un modèle d’aménagement du territoire.

 3.  Comment construire une programmation et problématiser l’ensemble du programme de 5^e intitulé « Humanité et Développement durable » ?

Catherine Schmittbiel propose une progression annuelle structurée autour d’une problématique d’ensemble portant sur la durabilité du peuplement humain, présentant une problématique pour chaque thème, des études de cas possibles et les enjeux du développement durable à prendre en compte en fonction du thème.