Céline Lindemann du Collège La Pierre Polie de Vendenheim et Laurence Lanot du Lpo Lycée Des Métiers Le Corbusier d'Illkirch

La première réunion de l’année scolaire 2020 /2021 des CPE des secteurs Strasbourg Nord et Sud s’est déroulée pour l’une mardi 9 février 2021 et le jeudi 11 février pour l'autre. Ces réunions à distance synchrone se sont déroulées de 14h15 à 16h15.

Après quelques difficultés de connexion, nous avons eu le plaisir de retrouver de nombreux collègues.

En effet, sur 34 personnes inscrites, seules 8 personnes ne s’étaient pas connectées pour Strasbourg Nord et 23 pour Strasbourg Sud sur 33 personnes.

L’ordre du jour de la réunion était dans un premier temps d’échanger autour des problématiques de vie scolaire et particulièrement des difficultés rencontrées liées au contexte sanitaire. Dans un deuxième temps, nous avons prévu de sonder les collègues quant à leurs besoins et attentes en ce qui concerne la suite de cette année scolaire.

Edouard Caburet nous rappelle l'existence de TRIBU : espace collaboratif des CPE dans l'académie. Espace d'échanges sur les questions éducatives, d'entraide sur l'utilisation de l'ENT ou la recherche de candidatures AED. A nous de l'alimenter aussi en prenant attache avec Edouard.

Après avoir rappelé l’importance de répondre au sondage concernant les CPE et la continuité pédagogique, élaboré par notre collègue Claire Mougenot, nous avons évoqué les contrats d’AED alloués dans certains collèges liés à la situation sanitaire.

Les questions étaient nombreuses quant aux critères d’attribution et à la durée (pour l’instant, ils sont prévus jusqu’au début des congés d’hiver).

Les incertitudes liées à cette aide indispensable pour mettre en place le protocole sanitaire se rajoutent à l’absence de perspectives liée à ce contexte de crise.

Suite aux différents retours de collègues nous avons constaté que chaque établissement a apporté une réponse singulière face à la situation sanitaire. Réponse liée à la spécificité de chaque établissement. Cet échange de pratiques professionnelles a particulièrement été profitable aux collègues qui s’étaient sentis encore plus isolés que d’habitude.

Cependant malgré les différences, nous avons pu noter quelques constantes.

En lycée, les alternances semblent accentuer les absences et les situations de décrochage. Les élèves plus fragiles, moins autonomes, moins privilégiés quant aux conditions matérielles de travail sont les plus touchés.

Les expressions de mal être semblent en recrudescence. La diminution de liens sociaux, d’activités sportives ou culturelles, mais également le manque de perspectives créent de l’angoisse.

Les difficultés matérielles dans lesquelles se retrouvent certains élèves et étudiants ainsi que leurs familles est également à prendre en compte.

Dans certains établissements scolaires, la mise en place du protocole sanitaire s’est faite au détriment des animations éducatives.

Un surcroît de la charge de travail pour les CPE est souligné :

• suivi des cas contact
• suivi des retours des élèves après une absence pour COVID (vérification des tests)
• suivi accentué des élèves en mal-être effectué principalement par la vie scolaire car les services médicaux sont trop occupés par le COVID,
• des journées à rallonge pour certains : beaucoup de réunions en distanciel en fin de journée notamment des conseils pédagogiques pour s’adapter à l’évolution de la situation sanitaire.

Certains collègues déplorent que les AED ne soient pas équipés en masques FFP2 notamment lors de la surveillance à la cantine.

Difficultés à répondre à la temporalité des différentes injonctions rectorales : à faire et à appliquer pour la veille.

De nombreux collègues ne comprennent pas pourquoi les enseignants vont bénéficier d’une prime à l’équipement informatique, alors que les CPE et les AED doivent utiliser leur propre matériel (ordinateurs et téléphones) dès lors qu’ils sont en distanciel. Quid de la diffusion de leurs numéros de téléphones personnels ?

La situation sanitaire a cependant eu un effet bénéfique. Comme chaque crise, elle nous a amené à repenser nos pratiques professionnelles : utilisation des outils numériques (questionnements sur le partage de documents via google drive, whatsapp…). Pour certains d’entre nous, elle nous a conduit à nous recentrer sur nos priorités.

Lorsque nous avons questionné nos collègues quant à la suite de cette année scolaire et à leurs besoins, nous avons recensé les demandes suivantes :

• Intervention d’un/une psychologue
• Echange avec notre inspecteur  
• Poursuivre l’échange de pratiques

Un espoir commun a été largement partagé : pouvoir nous retrouver en présentiel dès que la situation sanitaire le permettra.

Pour le GPS Strasbourg Nord et Sud,

Céline et Laurence